La pathologie :
Le biceps est un muscle du bras. Il est composé de 2 parties : le court biceps et le long biceps qui s’insère dans l’articulation de l’épaule et passe entre les tendons de la coiffe des rotateurs.
Ce tendon est mis sous contrainte lors des mouvements de l’épaule donc souvent impliqué dans les pathologies de l’épaule. A la différence des autres tendons de l’épaule il n’a aucune fonction au niveau de l’épaule.
Le tendon du long biceps peut être atteint à différent niveau : lésion de son insertion sur l’omoplate (lésion SLAP), tendinite plus ou moins sévère (inflammation et altération du corps du tendon) ou instabilité (tendon qui sort de sa gouttière).
Son atteinte se manifeste par des douleurs antérieures de l’épaule/bras et lors de certains mouvements
Son atteinte peut être isolé chez les patients jeunes et souvent elle est associée aux lésions de la coiffe des rotateurs chez les patients de plus de 50 ans.
Le diagnostic de tendinite, lésions, instabilité peut se voir sur l’échographie, une IRM ou un Arthro-scanner
Le traitement médical :
Si son atteinte est isolé le traitement médical avec du repos et une infiltration de corticoïdes sous contrôle échographique permet de faire disparaitre l’inflammation. En cas d’échec on passe au traitement chirurgical.
Le traitement chirurgical :
La ténodèse ou la ténotomie du long biceps. Le choix est laissé à l’appréciation de votre chirurgien. Il n’y a pas de différence de résultat démontrée entre ces 2 techniques.
- Ténotomie : le traitement consiste à sectionner le biceps de son insertion dans l’articulation. Le biceps se refixe naturellement plus bas dans sa gouttière sur l’humérus. Ce geste n’a pas de conséquence sur la force ni sur la mobilité de votre épaule mais provoque une déformation visible (signe de Popeye).
- Ténodèse : Il peut être aussi réaliser une section du biceps qu’on fixe directement dans la gouttière
Cette intervention est réalisée sous arthroscopie avec 2 à 3 petites incisions.
Elle se fait généralement lors d’une hospitalisation en ambulatoire
Les suites :
Les suites sont marqués par une immobilisation par une attelle à porter 21 jours pour les 2 techniques.
Il y a des soins locaux à réaliser par une infirmière tous les 2 à 3 jours et les fils sont à retirer à J+15.
Des crampes dans le biceps peuvent persister pendant cette période.
La rééducation est à commencer dès le lendemain ou le surlendemain de l’intervention à raison de 2 à 3 séances de rééducation.
Les complications potentielles :
II n'existe pas d'acte chirurgical sans risque de complication secondaire :
- La capsulite rétractile : c’est une raideur d’épaule dont on guéri toujours mais elle retarde la récupération et est imprévisible. Elle peut durer de 6 à 18 mois.
- L’hématome : comme toute chirurgie, il existe un risque d'hématome qui se résorbe en règle générale tout seul.
- Les douleurs chroniques antérieures de l’épaule.
- L'algodystrophie est un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris, elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (12 a 24 mois), entrainant une prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles. Nous prescrivons un traitement par Vitamine C en pre-operatoire afin d'en diminuer le risque.
- L'infection profonde est exceptionnelle. Elle peut nécessiter une nouvelle chirurgie et un traitement prolongé par antibiotiques. II vous est fortement déconseillé de fumer pendant la période de cicatrisation, le tabagisme augmentant de manière significative le taux d’infection.
- Le signe de Popeye
- La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l'état local ou a une variabilité technique. Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepte.
Déroulement de votre prise en charge de A à Z :
- Indication chirurgicale retenue par votre chirurgien / date de l’intervention communiquée
- Je prends rendez-vous avec l’anesthésiste
- J’organise ma pré-adminission à la clinique NCT+
- Rééducation pré-opératoire :
- La rééducation pré-opératoire est très importante, le but est d'obtenir une épaule souple, toute raideur excessive peut entraîner un rapport de votre intervention.
- Vous pouvez utiliser les fiches d’auto-rééducation fournies.
- Trouver impérativement un kinésithérapeute pour faire vos séances avant la chirurgie et organiser 2 à 3 séances par semaine à partir de J+21 de la chirurgie.
- Je reçois par message la veille de mon intervention l’heure d’entrée à la clinique
- INTERVENTION
- Les suites :
- Soins des cicatrices par infirmière tous les 2 à 3 jours, fils ou agrafes à retirer à J+15
- Début de la rééducation :
- Elle doit être douce, indolore
- PASSIVE avec mobilisation douce et indolore dès les jours suivants l’intervention avec votre kinésithérapeute et pendant 21 jours
- ACTIF dès J+21
- Accompagnez la rééducation d’une prise antalgique 1H auparavant
- Attelle coude au corps à porter 21 jours maximum en fonction de la douleur
- Glaçage de l’épaule après chaque séance
- Dès l’obtention d’une épaule parfaitement souple, débuter un renforcement musculaire doux. Le retarder si l’épaule reste douloureuse
- Arrêt de travail entre 3 mois environ
- Arrêt de sport 4 mois
- Consultation de contrôle avec votre chirurgien à 3 mois après votre intervention
- Je prends rendez vous avec les médecins du sport de la clinique pour les voir à J+45 pour vérifier le bon déroulement de la rééducation
- Dès l’obtention d’une épaule parfaitement souple, débuter un renforcement musculaire doux. Le retarder si l’épaule reste douloureuse
- Arrêt de travail entre 3 mois environ
- Consultation de contrôle avec votre chirurgien à 3 mois après votre intervention